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dans l'enseignement du yoga

Objectif de la méditation


En méditation, l’objet de ma concentration peut être le mantra OM : lorsque je me concentre sur le mantra OM, le mental prend la forme du mantra et s’apaise. Lorsque je reprends mes activités normales, le mental prend la forme de mes activités et de mes préoccupations. Plus je médite, plus le mental prend la forme de la méditation et s’apaise. Avec le temps, j’arrive à garder un état méditatif dans mes activités quotidiennes. La méditation consiste à donner au mental sa forme la plus noble.

Il est important d’adapter notre méditation afin qu’elle nous convienne et qu’on ait le désir d’en faire régulièrement. L’objet de notre méditation doit-être agréable et accessible :

  • On a le goût d’y retourner
  • Il est entièrement positif.
  • Il convient entièrement à la personne.
  • Il garde sa pertinence dans le temps.

Sinon, on doit changer l’objet de notre méditation. Au début du processus méditatif, l’objectif est de développer Pratyahara et Dharana :

  • Pratyahara : retrait et intériorisation des sens, maîtriser les sens, ne pas se laisser distrairepar nos sens.
    plein
  • Dharana : concentration, développer notre capacité de garder notre concentration sur l’objet de notre méditation.

Pour développer Pratyahara et Dharana, l’objet de notre méditation peut être assez simple : la flamme d’une bougie, un mandala, un point au centre d’un cercle ou encore la respiration. Avec le temps, l’objet de notre méditation devient plus noble : un mantra, le silence intérieur, un aspect précis de notre personnalité (générosité, compassion, etc.) ou encore une Divinité : Ganesh, Shiva, Dhurga…

Pour les débutants, trouver le silence intérieur est difficile. Dans un premier temps, on doit plutôt chercher à trouver l’espace entre les pensées. En méditation, nous ne sommes pas maîtres de ce qui arrive : il faut chercher à observer ce qui arrive, c’est ainsi qu’on développe le témoin. On maintient la concentration sur l’objet de notre méditation et on observe et laisse passer tout ce que l’on ne maîtrise pas. On doit également lâcher prise sur la forme. Le mental cherche à s’identifier à la forme. Si je médite sur le soleil, le mental cherche à s’identifier au soleil. Le mental cherche des points de repère dans les expériences passées :

  • Les vacances passées au soleil.
  • Le soleil qui fait pousser les plantes.
  • L’achat de lunette de soleil, etc.

Le but de la méditation est d’aller au-delà du connu : au-delà de la forme et des expériences passées. On passe par la forme, le soleil, pour aller au-delà de la forme : Purusha. En méditation, on n’a pas besoin de la mémoire. Dans la vie de tous les jours on a besoin de la mémoire, on ne peut pas fonctionner sans elle. En méditation c’est différent, on peut fonctionner sans la mémoire et c’est même souhaitable. Le travail principal de la méditation, c’est le travail de purification de la mémoire. La mémoire entretient le processus d’identification. Au niveau de la pleine conscience, il n’y a plus aucune identification : juste le silence et la plénitude. De façon générale, ce sont nos peurs qui nous gardent prisonniers du processus d’identification :

  • Peur de l’inconnu, peur du néant, peur de la solitude.
  • Peur de découvrir un aspect de ma personnalité que je ne veux pas voir.
  • Peur de souffrir.

Toutes ces peurs sont une création du mental en relation avec le passé et la mémoire. En méditation profonde, lorsque le mental s’efface et que la conscience se déploie, la mémoire perd son emprise sur nous et le processus d’identification disparaît. On expérimente alors des états de conscience reliés à Vijnanamaya kosha et Anandamaya kosha. Lorsque la médiation est terminée, ces états de conscience remontent à la surface jusqu’à Manomaya kosha : on se souvient alors de ce que l’on vient de vivre et on peut même le verbaliser.

En méditation, il n’y a pas de règle. Pour atteindre l’état paisible (Ananda), il n’y a pas de chemin unique : il y en a des milliers. Les directives sont là pour nous guider, mais elles ne sont jamais un absolu. Si le méditant trouve une autre direction, il peut la suivre. Cette nouvelle direction doit cependant être efficace et faciliter la méditation. Chaque pratique de la méditation devrait apporter une sensation de bien-être. Autrement, c’est que l’on ne pratique pas correctement : trop ou pas assez intense, manque de concentration, manque d’assiduité, etc.

Dans le cadre de la formation de professeur de yoga niveau 2, nous étudierons également les deux objectifs traditionnels dans la pratique du yoga et de la méditation :

  • Bhukti : résultats tangibles.
  • Mukti : résultats subtiles.




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